La situation économique actuelle incite nos compatriotes à prendre le plus grand soin de ce qu’on appelle « l’épargne de précaution » : il s’agit d’argent, disponible à tout moment, très rapidement, prévue pour faire face à un besoin soudain et imprévisible (perte de son emploi, véhicule familial inutilisable, grosse réparation imprévue dans la résidence principale, ennui de santé …).
La première démarche, lorsqu’on organise sa vie financière, seul, ou en se faisant aider par un professionnel, consiste à chiffrer le montant nécessaire :
- La somme ne doit pas être trop importante : on ne va pas y toucher, et elle sera placée sur des formules liquides, sans risque aucun sur le capital, donc très peu rémunérée.
- Elle ne doit pas être trop faible : le premier travail consiste à déterminer la somme minimale indispensable.
Une fois cette étape cruciale franchie, il faut choisir la ou les formules de placement adéquates.
Tout d’abord, on va se tourner vers les livrets et formules réglementés et les formules sans impôts qui offrent, à la fois, la liquidité et la sécurité sur le capital :
- Versement (montant minimum à l’ouverture et des opérations ultérieures) : 10 €
- Plafonds des dépôts : 22 950 € (hors capitalisation des intérêts) pour les personnes physiques et 76 500 € pour les personnes morales hormis les organismes d’habitation à loyers modérés (HLM) qui sont autorisés à effectuer des dépôts sans limite de plafonds
- Taux de rémunération : 0,50 % à compter du 1er février 2020
- Fiscalité : les intérêts sont exonérés de tout impôt et de charges sociales
- Détention : un seul livret A par contribuable ou un livret pour chacun des époux ou partenaires de pacs soumis à une imposition commune
- Disponibilité des fonds : à tout moment
- Versement : minimum de 10 € à l’ouverture, les versements sont libres ensuite
- Plafonds des dépôts : 12 000 € (hors capitalisation des intérêts)
- Taux de rémunération : 0,75 % jusqu’au 31 janvier 2020 et 0,50 % à compter du 1er février 2020
- Fiscalité : les intérêts sont exonérés d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux
- Détention : un seul LDDS par contribuable ou un livret pour chacun des époux ou partenaires de pacs soumis à une imposition commune
- Disponibilité des fonds : à tout moment
- Versement : minimum de 30 € à l’ouverture, les versements sont libres ensuite
- Plafonds des dépôts : 7 700 € (hors capitalisation des intérêts)
- Taux de rémunération : 1,25 % jusqu’au 31 janvier 2020 et 1 % à compter du 1er février 2020
- Fiscalité : les intérêts sont exonérés d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux
- Détention : L’ouverture d’un LEP est soumise à un plafond de revenus. Il n’est possible de détenir qu’un seul LEP par contribuable ou 2 LEP par foyer fiscal
- Disponibilité des fonds : à tout moment
- Versement : minimum 300 € à l’ouverture. Les versements ou retraits doivent ensuite être supérieurs à 75 €
- Plafonds des dépôts : 15 300 € (hors capitalisation des intérêts)
- Taux de rémunération : 0,5 % hors prime d’État
- Fiscalité : Pour les CEL ouverts avant 2018, les intérêts sont exonérés d’impôt sur le revenu impôt mais soumis aux prélèvements sociaux. Les CEL ouverts à partir de 2018 sont soumis au prélèvement forfaitaire unique (PFU) au taux 30 % (dont 17,2 % de prélèvements sociaux et 12,8 % d’impôt sur le revenu)
- Détention : un seul CEL par personne
- Disponibilité des fonds : à tout moment
Placement préféré des Français, associant pendant des années la sécurité du capital et une rentabilité exceptionnelle, l’assurance vie souffre à présent de la baisse sensible de la rentabilité des fonds en euros. Si la solution réside dans la mise à disposition par les compagnies de supports financiers voire très peu dangereux pour l’argent placé, cette relative sécurité n’existe que si l’on est pas obligé de retirer son argent de manière imprévue et prématurée.
Il n’en reste pas moins que le rendement actuel des fonds euros reste satisfaisant (1.40 % en moyenne en 2019 mais il va continuer à baisser).
Pour l’épargne de précaution, choisir un bon contrat d’assurance vie en euros peut être une bonne solution :
- Montant minimum à l’ouverture peu élevé
- Versements libres
- Sortie libre
- Fiscalité allégée.
Il faudra néanmoins veiller, outre à la qualité du contrat et du fonds en euros, au montant des frais d’entrée et de gestion :
- des frais d’entrée un peu importants, s’ils s’amortissent sur 15 ou 20 ans, dans un contrat de bonne qualité, ont un impact mineur sur le rendement du contrat,
- Il en va tout autrement si l’argent ne reste qu’un an sur ledit contrat
Fiscalité :
- en cas de rachat du contrat : PFU de 7,5 % en cas de rachat du contrat après 8 ans pour des sommes versées inférieures à 150 000 € et 12,8% dans les autres cas, auxquels il faut ajouter 17,2 % de prélèvement sociaux.
- en cas de décès du souscripteur : les cotisations versées avant 70 ans et les intérêts qu'elles génèrent qu'elles génèrent font l'objet d'un traitement fiscal spécifique. Les cotisations versées après 70 ans donnent lieu au règlement de droits de succession selon le barème progressif de droit commun, après application d'un abattement de 30 500 € par assuré. Les intérêts générés par ces mêmes cotisations ne sont ne revanche pas imposables.
En conclusion :
S’il est nécessaire à tout foyer d’évaluer avec précision le montant de l’épargne de précaution dont la famille doit pouvoir disposer, les outils ne manquent pas (et la liste présentée ci-dessus n’est pas exhaustive) pour placer les sommes nécessaires.
N’hésitez pas à vous faire aider par le Conseiller en Gestion de Patrimoine Fiducial de votre région qui saura vous conseiller dans ces calculs comme pour vos placements.
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