Vous possédez un contrat d’assurance vie en euros et depuis 2009 vous lisez des informations contradictoires, parfois alarmantes sur votre placement. Qu’en est-il vraiment, et que faire ?
État des lieux :
Depuis des années, votre contrat bénéficie d’un environnement privilégié :
- capital garanti,
- rendements intéressants, avec un minimum garanti,
- effet cliquet : vos revenus sont immédiatement réinvestis et deviennent à leur tour un capital garanti au rendement minimum garanti,
- fiscalité des revenus, transmission avantageuses.
Cette situation a pu perdurer car les sociétés d’assurance plaçaient votre argent, pour l’essentiel, dans des obligations d’État (OAT 10 ans) à taux élevés.
Elles vous servaient de bons rendements et pouvaient même faire des réserves en vue d’années moins bonnes.
Et c’est ce qui se passe aujourd’hui avec les fonds euros de vos contrats d’assurance vie :
- la part de ces obligations plus anciennes et rentables se réduit chaque année car elles arrivent à leur terme,
- les compagnies vous servent encore des rendements plus intéressants que les autres placements sans risque en puisant dans leurs réserves de précaution,
- et elles ne peuvent réinvestir l’argent frais que dans des obligations à taux très bas.
Résultats :
- les rendements des contrats d’assurance vie en euros vont continuer à baisser durablement même si les taux remontent,
- et les compagnies pourraient avoir des difficultés, même provisoires, à vous rembourser si trop de demandes de remboursement arrivaient en même temps alors que les taux remontent.
D’où la loi Sapin 2 qui prévoit, entre autres, que l’État peut bloquer votre faculté de reprendre votre argent (au-delà d’un certain montant pendant une certaine durée).
Que faire ?
1.Vérifier que votre contrat est géré par une compagnie raisonnable, qui n’épuise pas trop vite ses réserves de sécurité pour servir de trop forts rendements, voire qui continue à faire grossir ses réserves.
2. Profiter du temps qu’il vous reste avant que les taux des fonds en euros ne baissent trop pour basculer progressivement votre épargne vers des supports financiers :
- plus diversifiés,
- ne comportant que très peu de risque sur capital,
- mais qui ne sont pas concernés par les incertitudes décrites ci-dessus.
La proportion de ce basculement dépend de votre situation et de vos projets financiers.
Elle devrait être de l’ordre de :
- 30 % si vous comptez reprendre votre argent dans 8 à 10 ans,
- 50 % au-delà.
D’autres dispositions peuvent être prises si vous avez un besoin de liquidité avant 8 ans.
Pour gérer au mieux cette période difficile, faites-vous épauler par le Conseiller en Gestion de Patrimoine FIDUCIAL de votre région.