La quatorzième édition du « Baromètre Fiducial de la Sécurité des Français » réalisé par Odoxa analyse deux épisodes distincts qui marquent l’actualité sécuritaire du moment. D’une part, le baromètre s’intéresse à la problématique de la radicalisation des individus dans le cadre professionnel : 77 % des Français ne sauraient pas reconnaître une personne radicalisée et ils sont tout autant à déclarer que la radicalisation d’une personne devrait être considérée comme une incompatibilité professionnelle.
Le Baromètre Fiducial étudie également les attentes des Français face aux risques encourus par les sites industriels sensibles. Il fait état d’une incapacité des Français à réagir face à une catastrophe et d’une demande de protection des sites par le biais d’une meilleure surveillance humaine.
FOCUS : LA RADICALISATION DES PERSONNES
Une fermeté des Français face à la radicalisation au travail
L’attaque de la Préfecture de police de Paris a fait ressur-gir le débat sur la radication des individus sur leur lieu de travail. 85 % des Français sont favorables à ce qu’un individu soit radié de la fonction publique s’il donne des signes de radicalisation. Ils sont quasiment tout autant (77 %) à considérer que la radicalisation d’une personne devrait être considérée comme une incompatibilité professionnelle susceptible de déclencher un licenciement.
Une volonté de donner un accès aux « fiches S » pour les dirigeants d’entreprise et les élus
En cas de radicalisation d’un salarié, 77 % des Français estiment qu’il est du rôle du dirigeant d’entreprise de le signaler. Pour ré-pondre à cette exigence, les Français se prononcent très largement en faveur d’un accès aux fiches S pour y vérifier la présence d’une personne dans le cadre d’une embauche ou d’un licenciement. Ils y sont favorables à 84 % pour les dirigeants de services publics (écoles, hôpitaux, transports, prisons), à 83 % pour les dirigeants d’entreprises privées dans les secteurs sensibles (sécurité, sites in-dustriels) et à 81 % pour les maires. Ils le sont un peu moins pour les directeurs des ressources humaines (69 %).
La majorité des Français se sentent incapables de reconnaître une personne radicalisée
77 % des Français déclarent qu’ils ne sauraient pas reconnaître une personne radicalisée. Toutefois, s’ils pensaient que l’un de leurs proches issus de leur milieu professionnel, comme un collègue ou une personne qu’ils côtoient souvent, était une personne radicalisée, la grande majorité (80 %) des Français agiraient. Seuls 19 % éviteraient d’en parler soit pour ne pas la stigmatiser (11%), soit pour ne pas avoir de problème (8 %). La première des réactions serait d’alerter les forces de police (38 %). 28 % des Français préfèreraient quant à eux en parler à leurs supérieurs hiérarchiques. 52 % des Français estiment que demander de mieux repérer les personnes radicalisées instaure un climat de méfiance. Ce sentiment est particulièrement présent chez les sympathisants de gauche (62 %) et plus particulièrement chez ceux du Parti socialiste et d’EELV (68 %). À droite au contraire, les sympathisants souhaitent qu’on le fasse (63 %), davantage chez les sympathisants RN (71 %) que LR (58 %). Les sympathisants LREM sont quant à eux coupés en deux parts quasi égales sur la question.
INDICATEURS STRUCTURELS
61 % des Français se considèrent sou-vent ou de temps en temps en insécurité. Interrogés au lendemain de l’attaque de la préfecture de Police de Paris, jamais ils n’ont été si sévères en-vers le gouvernement. Ce trimestre, la confiance des Français dans le gouvernement pour assurer leur sécurité en matière de lutte contre le terrorisme atteint le niveau le plus bas enregistré de-puis la création du baromètre en 2016. Se situant à 36 %, le niveau de confiance se dégrade fortement depuis six mois (-12 points) passant déjà de 48 % en avril à 43 % en juillet 2019.
En ce qui concerne la gestion de la délinquance, cambriolages et agressions, le niveau de confiance est encore plus faible (19 %, soit une baisse de 5 points par rapport au mois de juillet), là encore le niveau le plus bas depuis 2016.
FOCUS : LA SECURITE DES SITES INDUSTRIELS
Une préoccupation omniprésente face à des risques d'accidents et d'attaques terroristes
Parmi les différentes activités industrielles ou technologiques implantées sur le territoire français, ce sont les centrales nucléaires (31 %) et le stockage des déchets radioactifs (21 %) qui sont perçues comme les plus enclines à provoquer un accident grave ou une catastrophe, suivies par les installations chimiques (17 %). A contrario, les raffineries de pétrole (5 %), les laboratoires de recherche sur les virus (5 %), le transport aérien (1 %) ou encore les installations militaires (1 %) sont jugées relativement sûres.
Face aux différents risques qui pèsent sur les sites industriels, les Français sont de manière générale très préoccupés. 86 % le sont par le non-respect de la réglementation, 84 % par l’erreur humaine et 82 % par une attaque ou une infiltration terroriste. Ils sont également 60 % à considérer que ces derniers sont mal protégés contre les risques terroristes.
Une meilleure sécurisation des sites est exigée
61% des Français indiquent que la réglementation liée à la sécurité des sites industriels classés Seveso n’est pas suffisamment stricte.
C’est donc logiquement, que les Français réclament des moyens de surveillance accrus ; moyens qui reposent essentiellement sur la surveillance humaine. Ils sont 77 % à juger efficace la formation des agents de sécurité pour réaliser les premiers gestes d’intervention afin d’éviter que le risque empire. 73 % estiment efficace le placement en permanence d’agents de sécurité chargés de surveiller les entrées et d’empêcher toute intrusion ; 72% la surveillance par les drones et 66 % les agents de sécurités incendie chargés d’empêcher tout comporte-ment à risques.
Des Français mal informés et incapables de réagir en cas de catastrophe
Alors que la France métropolitaine compte aujourd'hui près de 1 400 sites classés Seveso et que 2,5 millions de Français vivent dans un rayon de moins de 1 km de l’une de ces structures, 33 % des Français ne savent pas si ils vivent aux alentours d’un site Seveso.
Le manque d’informations est plus criant lorsqu’il s’agit d’aborder la connaissance des risques générés en fonction de l’activité industrielle. Seuls 20 % des Français connaissent ces risques pour les centrales nucléaires et 15 % pour les raffineries de pétrole. Ce pourcentage n’est plus que de 9 % s’agissant des installations chimiques. Autre enseignement marquant : l’incapacité des Français à savoir réagir si un accident venait à se produire près de chez eux. Ils sont 73 % à ne pas savoir réagir en cas de catastrophe liée aux stockage de déchets radioactifs, 71 % pour les installations chimiques, 67 % pour les centrales nucléaires et le transport de matières dangereuses.
Méthodologie de l’étude
Ce baromètre rend compte de l’en-quête conduite par Odoxa pour le compte de FIDUCIAL et réalisée par Internet les 16 et 17 octobre 2019 auprès d’un échantillon représentatif de 1 001 Français âgés de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliqués aux variables suivantes : sexe, âge et profession de l’interviewé après stratification par région et catégorie d’agglomération.
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