Baromètre FIDUCIAL de la Sécurité

11ème édition du Baromètre FIDUCIAL de la Sécurité, réalisé par Odoxa - janvier 2019

Focus : Gilets jaunes et sécurité

81 % des Français craignent une systématisation de la violence vis-à -vis des forces de l'ordre,  et réclament une nouvelle stratégie

La onzième édition du « Baromètre FIDUCIAL de la sécurité des Français » réalisé par Odoxa étudie la gestion des manifestations des gilets jaunes et des violences qui en résultent. Redoutant que ces dernières deviennent systématiques, les Français sont très sévères envers le gouvernement et les forces de l’ordre. Légitimement, ils réclament de nouvelles mesures et le recours aux nouvelles technologies pour mieux lutter contre les casseurs. Pour endiguer les pillages, une meilleure collaboration entre les forces de l’ordre et la sécurité privée est plébiscitée. 

INDICATEURS STRUCTURELS

Gestion de la sécurité au quotidien et du terrorisme, un sursaut de l’exécutif

Malgré les violences qui émaillent les manifestations des gilets jaunes, ces dernières ne semblent pas influencer le jugement des Français quant à leur sentiment d'insécurité au quotidien. Ce trimestre l'indicateur baisse de 3 points pour se stabiliser à  61 % (moyenne du sentiment d'insécurité depuis la création du baromètre en décembre 2016).

Après deux trimestres consécutifs de forte baisse (-12 points de mars à septembre 2018), la confiance des Français en la capacité du gouvernement à assurer la sécurité des Français en matière de délinquance, cambriolage et agression stoppe son hémorragie pour progresser de 3 points.  Cela dit, le niveau de défiance reste structurellement élevé, 76 % des Français ne faisant pas confiance à l’exécutif.

Depuis les attentats de Trèbes en mars 2018, la confiance des Français en la capacité du gouvernement à lutter contre le terrorisme ne cesse de progresser pour atteindre 47 %. L’attaque du marché de Noël de Strasbourg n’a pas eu d’impact négatif sur la confiance. Elle a  progressé de 4 points entre septembre 2018 et janvier 2019. 

Une police de sécurité du quotidien invisible    
Un an après le lancement par Gérard Collomb de la police de sécurité du quotidien (PSQ) qui avait notamment pour objectif de renforcer le lien avec la population et de réinvestir les « quartiers de reconquête républicaine », 73 % des Français déclarent ne pas avoir remarqué une plus grande présence des forces de l’ordre sur le terrain. 

MOUVEMENT DES GILETS JAUNES

Les Français s’attendent à une  systématisation de la violence  dans les manifestations 
Les manifestations des gilets jaunes sont désormais synonymes de violences. Pour 83 % des Français, la casse et les dégradations des lieux publics et privés se reproduiront lors de prochaines grandes manifestations. 81 % d’entre eux s’attendent à une systématisation de la violence envers les forces de l’ordre et 77  pronostiquent même des scènes de pillages en marge  des manifestations.

Maintien de l’ordre : un gouvernement pas à la hauteur pour plus de 2 Français sur 3
Plus de deux Français sur trois (68 %) estiment que le gouvernement n’a pas été à la hauteur en matière de maintien de l’ordre durant le mouvement des gilets jaunes. Seuls les sympathisants LREM (72 %) jugent que le gouvernement l’a été.

Qu’il s’agisse du Président, de son Premier ministre ou du ministre de l’Intérieur, aucun n’incarne bien l’autorité de l’État aux yeux des Français. 66 % d’entre eux estiment qu’Edouard Philippe ne l’incarne pas, 70 % s’agissant d’Emmanuel Macron et pour 71 % de nos concitoyens Christophe Castaner, en charge de la question, n’incarne pas l’autorité de l’État.

Les forces de l’ordre ne sont pas épargnées par le mécontentement des Français. 64 % d’entre eux perçoivent leur action pas efficace et adaptée, pour faire face à la violence des casseurs durant les manifestations des gilets jaunes. 23 % estiment que policier et gendarmes ont fait un usage insuffisant de la force et seule-ment 35 % de manière proportionnée. Les plus nombreux, 42 % de nos concitoyens,revendiquent au contraire que l’usage de la force a été excessif.

Pour stopper les violences, les  Français réclament de nouvelles mesures
En réaction aux violences, Edouard Phi-lippe a annoncé une série de mesures. Ces dernières sont largement soutenues par l’opinion.  En tête, le renforcement du principe de « casseur payeur », consistant à imputer plus facilement la réparation de dégâts commis lors d’attroupements : 85 % des Français y sont favorables. La création d’un fichier de profils considérés comme à risque pour interdire l’accès de certains individus aux manifestations est soutenue par 76 % des sondés. 70 % d’entre eux approuvent aussi la piste de sanctions pénales pour les manifestants portant des cagoules.

Parallèlement, les Français soutiennent très massivement le recours à de nouvelles méthodes de surveillance et de  signalement des casseurs agissant dans  les manifestations.

En renfort les agents de sécurité privée jugés indispensables
Les Français jugent que la sécurité privée pourrait être davantage sollicitée et qu’il serait justifié qu’elle accompagne plus encore les forces de l’ordre dans la gestion des manifestations. 71 % d’entre eux approuvent l’idée que des agents de sécurité soient présents pour signaler aux services de renseignements certains individus dangereux, 62 % qu’ils pour-raient former le personnel dans les commerces, 61 % qu’ils pourraient suppléer les forces de l’ordre dans la sécurisation des institutions comme les ministères ou les préfectures. Enfin, 55 % des Français estiment qu’il serait justifié de les autoriser à intervenir sur la voie publique aux abords immédiats des lieux qu’ils sécurisent.

En termes d’équipements des agents de sécurité dans ces circonstances, les Français sont très favorables à l’usage des produits de marquage codés (74 %) mais ils rejettent l’utilisation des gaz lacrymogènes (54 % opposés) et surtout des matraques (70 %) et des flashball (77 %). 59 % de nos concitoyens sont en revanche opposés à ce que les gardes du corps qui protègent les journalistes, à la demande de leur rédaction, disposent d’armes défensives du type gaz lacrymogène, flashball ou encore matraques.

Les petits commerces démunis  pour se protéger des pilleurs
Les magasins se situant sur le parcours de manifestations doivent dorénavant faire face à la casse des vitrines voire même aux pillages. Pour se protéger et mettre leur clientèle en sécurité, le recours aux agents de sécurité privée est de plus en plus fréquent. Les Français ont d'ailleurs noté ( 57 %) que les grands magasins et les grandes enseignes sont davantage par-venus à protéger leurs clients et à  contenir les dégâts que les petits commerces ne disposant pas, le plus souvent, d'agent  de sécurité.

 Méthodologie de l’étude

Ce baromètre rend compte de l'enquête conduite par Odoxa pour le compte de FIDUCIAL et réalisée par Internet les 9 et 10 janvier 2019 auprès d'un échantillon représentatif de 1 005 Français âgés de 18 ans et plus. La représentativité de l'échantillon est assurée par la méthode des quotas appliqués aux variables suivantes : sexe, âge et profession de l'interviewé après stratification par région et catégorie d'agglomération.

FIDUCIAL                  

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La mise en commun des savoir-faire au sein de FIDUCIAL lui a permis d’acquérir une expertise complète dans les métiers du droit, de l’audit, de l’expertise comptable, de la banque et du conseil financier, de l'informatique et de la technologie, de la sécurité, de l’immobilier et du monde du bureau.

Présente sur tout le territoire national avec une agence tous les 30 kilomètres, FIDUCIAL est le véritable partenaire des chefs d’entreprise et, grâce à son offre globale, leur permet de se consacrer pleinement à leur métier.

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