54 ème Baromètre des TPE - 2e trimestre 2014

Les patrons de TPE veulent une autre Europe.

Paris, le 12 mai 2014 – La 54ème édition du Baromètre des TPE, l’enquête de conjoncture trimestrielle réalisée par l’IFOP pour Fiducial auprès des Très Petites Entreprises revient très largement sur la vision des dirigeants d’entreprise sur l’Europe, son rôle, ses atouts et ses handicaps, ainsi que sur les prochaines élections européennes.

L'EUROPE PENALISE L'ECONOMIE FRANCAISE ET NE FAIT PLUS REVER

L’appartenance à l’Union européenne n’apparaît plus comme un atout incontestable pour notre économie. S’ils sont encore 39 % à le concevoir, 36 % des patrons de TPE pensent le contraire. Ce score négatif atteint même 62 % en ce qui concerne les critères de convergence fixés par le Traité de Maastricht et l’obligation faite à la France de réduire ses déficits sous la barre des 3 % avant la fin 2014, sous peine de sanctions (contre 25 % qui en attendent un impact positif)

L’Europe est avant tout vécue comme un handicap en matière d’emploi (61 %), de fiscalité (61 %) de réglementations administratives (63 %). La majorité des patrons de TPE (68%) estime que l’Europe n’enraye pas le dumping social entre les états et ne défend pas efficacement son marché intérieur de la mondialisation (82 %). Elle serait également impuissante à protéger efficacement ses frontières contre l’immigration clandestine (84 %).A ces sévères constats s’ajoute celui sur la monnaie unique qui n’est plus perçue comme un atout que par 21 % des patrons de TPE (contre 70 % en juillet 2007), bien que la majorité (80 %) ne revendique pas un retour au franc. Ils affichent une certaine préférence pour un euro faible (66 %), de façon à privilégier les exportations quitte à subir une augmentation corrélative du prix des importations.

UN SENTIMENT D'ECONOMIE FRANCAISE A LA TRAINE EN EUROPE

7 % des chefs d’entreprise considèrent que notre économie n’est ni plus compétitive, ni moins compétitive que les pays européens. Néanmoins, un peu plus d’un tiers (36 %) pensent qu’elle a décroché par rapport à ses concurrentes, décrochage qu’ils attribuent massivement au poids des charges fiscales et sociales (80 %). Le décrochage est plus marqué vis-à-vis de l’économie allemande, 39 % le jugeant seulement à court terme, mais 45 % le craignant à long terme.

Ce manque de résultats vient entacher la perception du pouvoir de l’UE et son fonctionnement : 61 % des chefs d’entreprise interrogés estiment que l’organisation politique est source d’inaction et 80 % considèrent que l’Union Européenne fonctionne mal. Cependant, loin de bouder l’idée européenne, les dirigeants souhaitent une Europe à plusieurs vitesses (65%) qui impliquerait l’élection d’un président européen au suffrage universel direct (73 %) et la création d’une union fédérale (59 %).

UN GOUVERNEMENT APPROUVE, MAIS UN VOTE SANCTION A VENIR LE 25 MAI A L'ENCONTRE DE LA POLITIQUE DU PRESIDENT

La nouvelle composition de l’exécutif ne prend pas en compte les attentes des entreprises et des Français. D’ailleurs, le changement de ministres avec Arnaud Montebourg à l’Economie,Michel Sapin aux Finances et François Rebsamen au Travail et à l’Emploi n’a convaincu qu'un peu plus de 4 chefs d’entreprise sur 10 (43% pour chacun d'entre eux).

UNE SITUATION TOUJOURS DIFFICILE POUR LES TPE

Voici plusieurs années que les patrons de TPE affichent leur scepticisme à l’égard du climat général des affaires en France, sentiment une nouvelle fois confirmé par les résultats de la dernière édition du Baromètre des TPE. Les pessimistes (79 %, à plus un point) dominent toujours largement les optimistes (21 %). Depuis l’automne 2012, l’inquiétude des patrons de TPE grandit, cette fois-ci, au sujet de leur propre activité, bien que cette anxiété fût jusqu’alors plutôt contenue. Mais en avril 2014 les rangs des optimistes ont enregistré une défaillance significative (- 8 points, à 39 %). Jamais le plancher des 40 % d’optimistes n’avait été encore franchi depuis la création du Baromètre des TPE.

En matière d’emplois, le début 2014 s’inscrit dans la continuité des 18 mois précédents, à savoir que les suppressions de postes dépassent une fois encore les créations de postes (- 2,5 points). La moitié des TPE (49 %) a subi une baisse de ses ventes au premier trimestre, pour beaucoup dans des proportions supérieures à 10 points. Un quart d’entre elles (24 %) est parvenu à stabiliser son chiffre d’affaires. Seul le dernier quart (27 %) a tiré son épingle du jeu, réussissant des performances d’autant plus satisfaisantes que l’économie de notre pays est embourbée.

Une situation qui explique que les 58 % des sondés ont l’intention de sanctionner la politique de François Hollande lors des élections européennes(contre 27 % qui voulaient sanctionner celle de Nicolas Sarkozy en 2009). Les listes du Parti Socialiste et du Parti Radical de Gauche arrivent à 10 % des intentions de vote chez les dirigeants de très petites entreprises.

Au regard de ces enseignements, Jean-Marc Jaumouillé, Directeur des techniques professionnelles de Fiducial, souligne : « En dépit d’un constat sévère sur le fonctionnement de l’Union européenne, les patrons de TPE ne sont pas résolus à abandonner l’idée européenne ; ils veulent simplement une autre Europe. D’abord une Europe qui ne s’élargit plus. Ensuite une Europe à plusieurs vitesses, qui impliquerait d’aller plus loin dans la coopération européenne avec un groupe restreint de pays. Ils sont également favorables à l’élection d’un président de l’Europe au suffrage universel. Une forte majorité se dégage aussi en faveur de la création des Etats-Unis d’Europe, à savoir une union fédérale, dotée d’une armée, d’une police, d’une justice, d’une diplomatie, d’une politique économique, d’un budget et de frontières. Des idées, et c’est regrettable, dont on ne débat pas à l’occasion des prochaines élections européennes. Il faudrait pourtant envoyer rapidement des signes positifs, redonner confiance en l’économie, car un mal profond et durable guette l’Europe :la déflation.»

Méthodologie de l’Etude :

Echantillon de 1 002 dirigeants de TPE de 0 à 19 salariés (hors auto-entrepreneurs), raisonné sur les critères secteur d’activité de l’entreprise, taille de l’entreprise, région d’implantation de l’entreprise et interrogé par téléphone du 26 janvier au 9 février 2015. Des résultats nationaux représentatifs : redressement selon les données INSEE pour la meilleure représentativité de cette composante du tissu économique français.

Fiducial

FIDUCIAL est le leader des services pluridisciplinaires aux petites entreprises, artisans, commerçants, professions libérales et agriculteurs.
Créée en 1970 par Christian Latouche, son fondateur et actuel Président, FIDUCIAL s’est développée grâce à une dynamique de croissance ininterrompue depuis plus de 40 ans. En Europe, ses 11 700 collaborateurs regroupés au sein de 622 agences servent 265 000 clients.
La mise en commun des savoir-faire au sein de FIDUCIAL lui a permis d’acquérir une expertise complète dans les métiers du droit, de l’audit, de l’expertise comptable, du conseil financier, de l'informatique et de la sécurité. Elle propose aussi un ensemble de produits et de services pour le monde du bureau.
Présente sur tout le territoire national avec une agence tous les 30 kilomètres, FIDUCIAL est le véritable partenaire des chefs d’entreprise et, grâce à son offre globale, leur permet de se consacrer pleinement à leur métier.

Contact presse :
Agence CorioLink :
Pierre Alibert - Tél. : 06 87 40 90 76 - Email : pierre.alibert@coriolink.com