Constituer votre capital retraite

Il existe une large panoplie de dispositifs permettant de se constituer une épargne pour la retraite.

Loi Madelin

La loi Madelin concerne les professionnels indépendants et libéraux, les gérants majoritaires, les commerçants et artisans et les conjoints collaborateurs (sous certaines conditions) qui souhaitent se constituer des compléments de retraite viagère avec des conditions et des avantages fiscaux très intéressants.

L’épargne est bloquée jusqu’à la retraite et reversée obligatoirement sous forme de rente viagère soumise à l’impôt sur le revenu.

Au décès du bénéficiaire, cette rente viagère peut être reversible au profit du conjoint ; la reversion peut aller jusqu’à 100 % du montant de la rente principale. 

Pour ces types de contrats, les versements sont déductibles du bénéfice imposable dans certaines limites. En revanche, la rente viagère est imposée.

Assurance-vie

Le contrat d’assurance-vie est un bon contrat pour se constituer un complément de retraite et pour protéger ses proches.

En contrepartie d’une phase d’épargne à moyen ou à long terme, le contrat d’assurance-vie permet de se constituer des réserves afin d’en profiter une fois la retraite venue. Pour profiter du capital accumulé au fil des ans, deux solutions sont offertes que l’on peut panacher : la sortie en capital et la rente viagère.

Sortir en capital permet de récupérer l’épargne placée avec une fiscalité privilégiée. Il est possible de le faire en une seule fois ou de laisser fructifier une partie de l’argent, en effectuant des retraits.

Transformer le capital en rente viagère consiste à percevoir régulièrement une somme fixe (éventuellement réévaluée chaque année), versée à vie par l’assureur. Les dispositions contractuelles peuvent permettre de transmettre tout ou partie de la rente, après le décès du souscripteur, au bénéficiaire de son choix, par exemple son conjoint.

La fiscalité de l’assurance-vie est différente selon qu’il s’agit de la fiscalité du souscripteur en cas de rachat ou de celle du bénéficiaire en cas de décès. L’assurance vie bénéficie d’une fiscalité atténuée en cas de décès, surtout pour les primes versées avant 70 ans.

Il existe différentes formes d’assurance-vie : des contrats mono-supports ou multisupports (allocation d’actif en actions, obligataires, monétaires ou sur d’autres biens comme l’immobilier). Le rendement et le risque diffèrent selon le choix de ces supports. Les contrats multisupports permettent la diversification des placements, donc l’espoir d’une meilleure rentabilité et un risque moins élevé sur des périodes longues.

Le Plan d’épargne retraite populaire (PERP) est un contrat de retraite par capitalisation. Le capital, constitué par des versement libres, est reversé sous forme de rente à l’échéance du contrat, c’est-à-dire au départ en retraite. Le montant de la rente dépend de celui de l’épargne constituée, de l’âge du souscripteur et des éventuelles options choisies.

Il bénéficie d’un avantage fiscal : il permet au souscripteur de déduire de son revenu déclaré, dans certaines limites, les cotisations versées.

PERCO

Le Plan d’épargne pour la retraite collectif (PERCO) est un plan d’épargne salariale mis en place dans le cadre de l’entreprise pour aider les salariés à se constituer un complément de revenu pour la retraite. Il ne peut être mis en place que si la possibilité d’opter pour un plan de durée plus courte est également offerte : Plan d’épargne d’entreprise (PEE) ou Plan d’épargne interentreprises (PEI).

Le chef d’entreprise, comme ses salariés, peut bénéficier d’un PERCO s’il emploie au moins un et au plus 250 salariés.

Le plan est alimenté par des versements volontaires du salarié (ou du dirigeant). Les versements volontaires (hors sommes issues de la participation) peuvent s’élever à 25 % de la rémunération annuelle brute du salarié. L’entreprise peut abonder les versements volontaires, c’est-à-dire compléter l’effort d’épargne personnelle, dans la limite du triple de ces versements (avec un plafond fixé à 16 % du plafond annuel de la sécurité sociale, le PASS). L’abondement est déductible des bénéfices imposables de l’entreprise et exonéré de l’impôt sur le revenu pour les bénéficiaires.

Comme pour le PERP, une rente viagère est versée à l’adhérent dès son départ à la retraite (le plan peut prévoir la délivrance d’un capital) jusqu’à la fin de ses jours. Des cas de déblocage anticipé sont prévus (décès, surendettement...).

L’achat immobilier

Une personne active peut supporter le coût d’un loyer. Un retraité subit une baisse de ses revenus, et peut avoir plus de difficultés. C’est pourquoi l’une des solutions classiques, pour préparer sa retraite, est d’acquérir sa résidence principale : pendant la vie active, aux versements de loyers, se substitueront les mensualités de remboursement de l’emprunt contracté pour cet achat. À l’âge de la retraite, le nouveau retraité devrait avoir soldé ses prêts immobiliers. Il n’aura pas non plus de loyer à payer et cette diminution de charges viendra compenser, au moins en partie, sa baisse de revenus.

L’immobilier locatif

L’investissement locatif permet de constituer un complément de revenu à l’heure de la retraite. Pour profiter pleinement de ces rentrées d’argent régulières que constituent les loyers, il faut prendre soin de faire coïncider la fin des remboursements du crédit immobilier avec l’arrêt de la vie active. Ainsi, une fois à la retraite, les revenus locatifs ne sont plus amputés par le remboursement de la mensualité du prêt.

L’acquisition d’un bien immobilier est parfois assortie d’avantages fiscaux. Un tel investissement s’accompagne de contraintes en termes de gestion.

Les SCPI : l'immobilier papier

Une SCPI (société civile de placements immobiliers) collecte les capitaux placés par des porteurs de parts et les gère en investissant dans des biens immobiliers d'habitation, de bureaux ou de murs commerciaux, qu'elle loue et dont elle distribue les loyers à chacun des porteurs au prorata du nombre de parts détenues, après avoir acquitté les frais et charges de gestion.

L'intérêt de cette forme d'investissement immobilier est qu’elle permet de mieux répartir les risques (posséder une part d'un portefeuille diversifié plutôt qu'un seul bien), d’épargner sans avoir à engager des sommes trop importantes en une seule fois (achat d’un appartement, d’un immeuble en entier) et d'aborder des secteurs de l'immobilier (locaux industriels et commerciaux) qu’il est difficile à un particulier d'approcher seul.

Il n’y a pas non plus de soucis de gestion immobilière quand on achète des parts de SCPI.

 

Nos recommandations

Le conseiller FIDUCIAL Conseil de votre région peut vous aider à évaluer vos droits retraite déjà acquis et à choisir les formules les plus adaptées à constitution du complément qui peut vous être nécessaire.

Lire également :Madelin, retraite et PERP : une coexistence pacifique mais une fiscalité imbriquée

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